Organisée en amont du Sommet de la francophonie qui se tiendra les 11 et 12 octobre prochains à Erevan (Arménie), cette Rencontre réunissait plus de 60 personnes venues d’une trentaine de pays de l’espace francophone, en grande majorité des représentantes et représentants d’organisations syndicales mais aussi de la société civile.
La cérémonie d’ouverture a permis de lancer cette Rencontre par une succession d’interventions d’une grande richesse pour alimenter les travaux à venir.
L’OIF insiste sur la nécessité de mettre en pratique les valeurs de citoyenneté, permettant de l’exercer librement dans un esprit d’ouverture, de respect et d’esprit critique. L’actualité malheureusement, avec la montée des populismes et du protectionnisme, ne fait qu’instrumentaliser la peur de l’autre, la figure du bouc émissaire.
Pour lutter contre cette vision contraire au vivre ensemble, l’OIF lancera, lors du sommet de la francophonie, un guide pratique pour une éducation aux droits de l’homme. L’autonomisation des filles est également au cœur des programmes soutenus par le MEAE, qui portera cette importante thématique lors de sa prochaine présidence du G7.
L’IE, de son côté, regrette l’absence de dialogue social dans de nombreux pays, où les enseignantes et enseignants ne sont pas consultés sur les réformes. Son secrétaire général, prenant l’exemple de la privatisation de l’éducation, insiste sur la nécessaire solidarité entre syndicats, rappelant que l’unité permet de lutter plus efficacement. C’est une autre forme de partenariat que l’UNESCO met en avant, pour porter l’ODD4, conjointement avec l’IE et le Programme mondial pour l’éducation (PME) ; elle annonce aussi la publication d’un guide sur le dialogue social, afin que les droits soient respectés et un forum à venir sur le renforcement de la qualification des enseignantes et enseignants.
Pour la Conférence des OING, « tout est question d’éducation », slogan que ne démentiront pas les syndicats représentés par le CSFEF. Ce dernier envoie par ailleurs un message très fort concernant les pays qui ont empêché leurs représentants de venir à Paris, refusant le visa ou interdisant de quitter le pays. Le CSFEF a rappelé les conditions difficiles dans lesquelles les enseignants et enseignantes exercent leur métier dans certains pays : guerre civile, insécurité, salaires non payés, sanctions contre les syndicalistes. Malgré toutes ces difficultés, en dépit d’un climat social perturbé, les enseignantes, enseignants et personnels d’éducation aiment leur métier et continueront à se battre pour l’exercer dignement. C’est dans ce cadre que le CSFEF s’est emparé du thème du vivre ensemble, choisi par l’OIF, pour réfléchir au rôle de l’école dans l’apprentissage de la citoyenneté.
La FSU, après avoir dénoncé l’insuffisance du prochain budget consacré à l’éducation, rappelle l’importance des activités de coopération entre pays partenaires et l’UNSA termine par l’importance d’agir ensemble dans un monde en transformation, avec des préoccupations globales, environnementales et numériques.
Tous ces messages ont donné la teneur des débats proposés aux personnes déléguées durant trois jours. La première table ronde lancera la discussion sur le thème d’une « éducation de qualité favorisant le vivre ensemble.»