Le Burkina Faso était bien représenté lors du Forum sur le renforcement du dialogue social et politique dans le secteur de l’éducation en Afrique, qui s’est tenu à Accra au Ghana les 8 et 9 mai 2019. Tout au long de ces deux jours, ont participé des représentantes et représentants syndicaux de la Coordination Nationale des Syndicats de l’Éducation (CNSE) qui regroupe 15 syndicats de l’éducation du Burkina Faso et des porte-parole des ministères de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur aux discussions sur le dialogue social.
Ainsi, nous avons discuté des fondements du dialogue social, ce que c’est et ce que ce n’est pas. Le dialogue social n’est pas une réunion de masse où un représentant gouvernemental prend la parole et fait un « one-man show », ce n’est pas non plus un coup de fil ou la présentation d’une politique. Au contraire le dialogue social implique une véritable coopération entre les employeurs, le gouvernement et les travailleurs représentés par leur syndicat, avec pour objectif de résoudre des problèmes ou des conflits et construire des consensus.
Nous avons également discuté des conditions nécessaires au dialogue social, soit l’établissement, entre autres choses, d’un cadre légal formalisé de dialogue social, la participation d’organisations de travailleurs solides, indépendantes, représentatives set démocratiques, l’accès à une information pertinente, une volonté politique de toues les parties et le respect des droits.
Ce forum était organisé conjointement par l’Internationale de l’Éducation, l’UNESCO et l’Organisation internationale du travail. Il émanait de l’Initiative norvégienne des enseignants (INE) qui a permis ce projet sur le dialogue social dans quatre pays: le Malawi, l’Ouganda, le Ghana et le Burkina Faso.
A la fin du forum, les représentantes et représentants syndicaux et gouvernementaux se sont engagées à respecter un plan d’action menant à un véritable dialogue social dans leur pays respectif.