La rentrée scolaire 2024-2025 en République Démocratique du Congo fixée au 2 septembre 2024 s’est déroulée dans la confusion à tel point que jusqu’à ce jour, il existe plusieurs écoles, selon les contrées, qui n’ont pas encore démarré l’année scolaire ; la cause est à rechercher dans le communiqué final qui a sanctionné les négociations entre le banc syndical et le banc gouvernemental.
À ce jour, les syndicalistes restent divisés sur ce point, certains appellent à la reprise des cours, d’autres s’y opposent farouchement, d’autres encore n’arrivent pas à lever l’option.
Alors que le droit de grève est reconnu et garanti par l’article 39 de la Constitution de la République Démocratique du Congo, depuis le 24 septembre 2024, dans un des territoires du Kongo Central à NSEKE MBANZA (Kinzau Mvwete) à l’ouest du pays, NSOKI MUAKA Frédéric, enseignant, Responsable territorial de la FENECO/UNTC et Porte-Parole de l’Intersyndicale a été arrêté et mis au cachot du Parquet au motif de la grève.
En effet, les militants de notre Organisation ont assisté à une déclaration non consensuelle de la levée de la décision de la grève alors que c’est la FENECO/UNTC qui préside l’Intersyndicale. Il était du droit de nos membres de contredire cette déclaration par la bouche de leur porte-parole NSOKI MUAKA Frédéric, ce qui a amené les autorités scolaires à le faire arrêter, lui qui agissait non pas en tant qu’individu, mais en sa qualité du Président de l’Intersyndicale et responsable territorial de la FENECO/UNTC.
Ainsi, TUMBA NZUJI Augustin a fait un appel à la solidarité de tous et au bon sens de toutes les autorités tant nationales que provinciales et locales afin de bien vouloir prendre les choses en mains pour faire libérer le nommé NSOKI MUAKA Frédéric ; faute de quoi, la FENECO/UNTC décline toute responsabilité sur les conséquences que cette arrestation pourrait entraîner.
Ensuite, la FENECO/UNTC déplore le mutisme dans lequel s’est obstiné le Gouvernement congolais face à la situation qui prévaut dans le sous-secteur de l’Education Nationale et Nouvelle Citoyenneté et exige des mesures urgentes pour mettre un terme à cette grève qui occasionne la violation des droits syndicaux. Seul le dialogue vaut pour résoudre ces genres de conflit.
À cet appel, les enseignants étaient très nombreux au Parquet pour exiger la libération sans condition de leur leader et toutes les machines à tous les niveaux ont été mises en branle pour que cette libération ait lieu dans l’immédiat.
Ces pressions ont porté fruits, puisque Frédéric NSOKI MUAKA a été libéré le 25 septembre en fin d’après-midi.
Solidarité !